HOCKEY  REPÊCHAGE DE LA LNH

Les choix 11 à 20

FLORIDE

11. Lawson Crouse

Ailier gauche, Kingston (OHL), 6 pi 3 po, 200 lb

Jadis considéré comme un choix top 5 en raison de ses qualités d’attaquant de puissance, Crouse a vu sa cote dégringoler à cause d’un manque de production. Les espoirs qui ne suivent pas la courbe de progression attendue, ça agace toujours les dépisteurs ! Pourtant, cet ailier doté d’un très bon tir et d’un bon sens du hockey excelle défensivement en plus d’avoir toute une locomotive. Crouse aime évoquer le style de Milan Lucic. Mais justement : on oublie que si Lucic est devenu un choix de 2e ronde en 2006, c’est parce qu’il n’avait récolté que 19 points en une saison avec les Giants de Vancouver. Crouse, lui, a quand même terminé premier marqueur des Frontenacs de Kingston (51 points en 56 matchs) cette année. Alors : futur attaquant de puissance ou plombier de luxe ? Au 11e rang, les Panthers pourraient flairer l’aubaine.

DALLAS

12. Kyle Connor

Centre, Youngstown (USHL), 6 pi 1 po, 170 lb

Il est souvent question d’un top 11 à propos des espoirs de cette année, mais autant la cote de Crouse a descendu, autant celle de Connor a monté, si bien que le meilleur marqueur de la USHL cette saison donne l’impression d’un espoir qui pourrait s’ajouter au premier groupe. C’est un très bon patineur, un excellent manieur de rondelle – l’un des meilleurs de ce repêchage, dit-on – et dans l’ensemble un très bon fabricant de jeu. Choisi joueur de l’année du circuit junior américain où ont jadis sévi Max Pacioretty, T.J. Oshie et Thomas Vanek, Connor est davantage perçu comme un futur ailier, d’autant plus que la défense n’est pas vraiment sa tasse de thé.

LOS ANGELES

13. Timo Meier

Ailier droit, Halifax (LHJMQ), 6 pi 1 po, 208 lb

C’est la 3e année de suite que l’espoir le mieux classé de la LHJMQ provient des Mooseheads de Halifax (Nathan Mackinnon, Nikolaj Ehlers). Un peu comme son compatriote Nino Neiderreiter, le style du jeune Suisse est basé sur la puissance plus que la finesse. Quoique Meier est avant tout… un finisseur ! « C’est un marqueur à la dégaine rapide qui saisit ses chances de lancer quand elles se présentent, nous a dépeint un recruteur. De plus, il évolue en infériorité numérique où il est capable d’anticiper des passes et de les intercepter pour contre-attaquer. » Un autre éclaireur, tout en vantant sa force et sa détermination, soulève que Meier est un patineur assez moyen, ce qui pourrait l’empêcher de devenir un véritable joueur de premier trio.

BOSTON

14. Jakub Zboril

Défenseur, Saint John (LHJMQ), 6 pi 1 po, 184 lb

À sa première saison au Canada, l’arrière tchèque a montré des atouts laissant croire qu’il peut devenir un bon défenseur numéro 3 au sein d’une équipe. « S’il avait été plus constant, il serait peut-être un choix top 10 », ose un recruteur indépendant. Zboril possède des qualités offensives et un penchant pour le jeu physique. Toutefois, il a raté 19 matchs en raison d’une blessure à un genou et n’avait pas tout son synchronisme par la suite. « Tout le monde disait à quel point il était physique, qu’il donnait de grosses mises en échec, déplore un autre recruteur. Mais en première ronde des séries, il en a manqué plusieurs… » Ça ne semble guère déranger la majorité des observateurs, qui lui destinent le milieu du premier tour.

CALGARY

15. Nick Merkley

Centre/ailier droit, Kelowna (WHL), 5 pi 10 po, 175 lb

L’attaquant des Rockets de Kelowna est celui qui, l’an dernier, avait volé à Nikita Scherbak le titre de recrue de l’année dans la WHL. Il possède des mains de fée, comme on a pu le voir sur son premier but face à l’Océanic de Rimouski à la Coupe Memorial. D’ailleurs, si Kelowna a pu remporter le championnat de la WHL, c’est entre autres grâce à ses 27 points en 19 matchs de séries. Merkley n’est pas grand, mais il a la force et l’instinct de compétition nécessaires pour compenser. Ses talents de passeur sont dignes de l’élite. Merkley est un natif de Calgary, ce qui pourrait jouer dans la balance au moment de le repêcher. Il n’y a pas qu’au Québec où ces choses-là ont un poids…

EDMONTON

16. Evgeny Svechnikov

Ailier gauche/centre, Cap-Breton (LHJMQ), 6 pi 1 po, 180 lb

L’attaquant russe, qui est passé de l’aile gauche au centre en cours de saison, possède un gabarit qui pourrait bien séduire. Très doué avec la rondelle, Svechnikov a marqué à profusion pour les Screaming Eagles, mettant à profit son efficacité en espace restreint. Selon l’entraîneur-chef Marc-André Dumont, son tir et son sens du hockey sont ses deux meilleurs atouts. Deux bémols : Svechnikov n’a pas été retenu au sein de la formation russe pour le Mondial junior et, en cours de saison, il en a effrayé certains en disant que la KHL était toujours une option pour lui. Mais il a rassuré un peu tout le monde au Combine en insistant, dans un anglais qui s’est vite amélioré, vouloir jouer en Amérique du Nord.

WINNIPEG

17. Travis Konecny

Centre, Ottawa 67’s (OHL), 5 pi 10 po, 172 lb

Un peu comme Nick Merkley, Konecny est un espoir dont le plus petit gabarit pourrait influencer le rang de repêchage. Corey Pronman, le spécialiste des espoirs du hockey chez ESPN, le classe 7e parmi les joueurs admissibles au repêchage. Le capitaine des 67’s d’Ottawa est un patineur explosif, excellent défensivement et très bon manieur de rondelle. Le fait qu’il soit un travailleur infatigable est tout à son honneur, mais compte tenu de sa taille, son style « tête première » soulève des inquiétudes. « Il est très agressif et il ne se protège jamais, soutient un dépisteur. S’il ne se corrige pas, il pourrait se blesser souvent. » Aux tests physiques du Combine, Konecny a toutefois démontré à quel point il est un athlète vigoureux.

OTTAWA

18. Denis Guryanov

Ailier droit, Togliatti (MHL), 6 pi 2 po, 192 lb

Il n’y a pas si longtemps, il semblait destiné à la 2e ronde, mais les éloges fusent à l’heure actuelle. « Mon coup de cœur », une « future étoile », « une carte cachée », « une chance de coup de circuit »… On s’emballe pour cet ailier droit qui a récolté 25 points en 23 matchs dans la MHL, le circuit junior rattaché à la KHL. Guryanov offre une stature imposante doublée d’un excellent coup de patin. « C’est un attaquant talentueux qui mélange puissance et finesse, décrit un recruteur. Il est presque indélogeable à un contre un en raison de ses habiletés avec la rondelle et de son gabarit. Et s’il ne peut te battre avec ses feintes, il te passera sur le corps. »

DETROIT

19. Thomas Chabot

Défenseur, Saint John (LHJMQ), 6 pi 1 po, 181 lb

Le Beauceron est en plein le genre de joueur que le Canadien aimerait voir dégringoler au 26e rang. « Il a montré beaucoup de choses cette année, il s’est constamment amélioré », soutient un recruteur. L’un de ses homologues d’une autre formation ne s’est pas montré aussi enthousiaste, mais il semble bien qu’on s’attende à voir Chabot être choisi quelque part entre les 18e et 35e rangs. Chabot prend d’excellentes décisions en sortie de zone et sait appuyer l’attaque quand la situation le permet. Il s’est toutefois appliqué cette saison à parfaire son jeu défensif après que son année de 16 ans l’a laissé insatisfait. L’ancien choix de 2e ronde des Sea Dogs a représenté le Canada pour la première fois lors du Championnat du monde U18.

MINNESOTA

20. Colin White

Centre/ailier droit, USNTDP, 6 pi, 175 lb

Après la vague d’attaquants de premier plan, les équipes doivent se risquer avec un joueur dont les habiletés supérieures paraissent plus difficiles à conjuguer, ou alors y aller avec un choix sûr, celui qui semble assuré d’atteindre la LNH. White fait partie de la seconde catégorie. Le Wild aime bien piger dans le programme de développement américain et pourrait y dénicher ce centre originaire du Massachusetts qui dit s’inspirer de Patrice Bergeron. Ralenti par la mononucléose cette année, il a démontré de très bonnes qualités de patineur et de distributeur de rondelle. « Tu ne peux pas te tromper avec lui, insiste un recruteur indépendant. Il joue bien, il est rapide, il est bon défensivement… mais tu sais en le repêchant qu’il ne fera pas 40 buts. »

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